Après l'affaire Frédéric MITTERRAND sur un livre paru depuis quatre ans déjà, c'est au tour de Jean SARKOZY de faire l'objet de critiques souvent infondées. En effet, les socialistes préfèrent s'attaquer aux "vraies-fausses" polémiques plutôt que de débattre sur des sujets de fonds qui préoccupent les français. Face au déferlement médiatique auquel l'opposition a largement contribué (n'ayant pas de propositions alternatives sur la politique du Gouvernement), le conseiller général du canton Sud de Neuilly s'explique sur sa candidature à la présidence de l'Etablissemet public d'aménagement du quartier de la Défense (EPAD).
L'INTERVIEW EXCLUSIVE:
"JE VEUX ETRE JUGE SUR MES ACTES", Jean SARKOZY ( conseiller général des Hauts de Seine, président du groupe UMP au Conseil Général, délégué de la circonscription NEUILLY/Puteaux) :
La fonction:
On a voulu faire croire à une nomination. C'est un mensonge alors qu'il s'agit au contraire d'une élection. Ou plutôt de trois élections successives. Au sein de mon groupe tout d'abord, par l'assemblée départementale ensuite, et par les administrateurs de l'Epad enfin. Depuis le début de mon parcours politique, je n'ai jamais été nommé, toujours élu. Est-ce que je suis illégitime pour me présenter à une élection au prétexte que je m'appelle Sarkozy ? C'est ça la question.
L'age:
Il y a une loi qui existe. Elle autorise à être candidat à une élection à partir de 18 ou 21 ans. Et La loi de la République est la même pour tous. Au final ce sont 44 élus, qui ont reçu la confiance de plusieurs centaines de milliers d'électeurs, qui auront à juger de la crédibilité de ma candidature. C'est fort de cette légitimité et du travail que j'ai accompli depuis deux ans que je leur propose ma candidature.
Le nom:
J'ai conscience que le fait de m'appeler Sarkozy rend les choses plus difficiles, comme le prouvent les violentes attaques personnelles dont je fais l'objet depuis le début. On a voulu faire croire que j'étais parachuté sur des sujets que je ne connaissais pas. C'est totalement faux. Depuis deux ans, je n'ai eu de cesse de m'engager sur le combat des transports, un sujet central pour l'avenir de la Défense. Je préside aussi la majorité départementale et pas un jour ne s'est passé sans que j'ai à négocier avec des acteurs économiques. Je voudrais dire aux gens qui peuvent s'interroger que je veux les convaincre sur mes actes, mes idées, ce que je peux apporter à la Défense.
Je ne demande aucun droit supplémentaire, mais je n'en demande pas moins non plus.
La place:
On ne m'a pas cédé la place pour que je puisse me présenter. Hervé Marseille, membre du Nouveau Centre, ne souhaitait pas prendre la succession de Patrick Devedjian atteint par la limite d'âge. Il n'avait donc pas vocation à rester administrateur de l'Epad.
La carrière:
Vous me parlez d'empressement, je préfère parler de passion. Quand on a une vocation quelle soit artistique, professionnelle, ou politique, on la vit pleinement.
Le lieu:
J'ai choisi de faire de la politique là où ma vie et mes racines m'en donnaient la légitimité. Si j'avais été dans la Creuse ou le Béarn, j'en connais qui auraient dénoncé un parachutage.
Je n'ai pas caché mes ambitions politiques en proposant ma candidature pour la responsabilité d'administrateur de l'Epad Dans les Hauts-de-Seine, je pense franchement que le nom que je porte me crée plus de devoirs et ne me donne aucun droit supplémentaire. J'ai été élu conseiller général et le suffrage universel n'est pas moins légitime ici qu'ailleurs.
Les études:
J'ai fait le choix exigeant de mener en parallèle mon engagement politique, mes responsabilités d'élu et mes études. Il me reste un an et demi avant d'obtenir ma licence.
Propos recueillis par Gilles Daniel, Metro France
Voici d'autres propos recueillis sur le sujet:
- "Ce qui compte, c'est de passer par le suffrage universel, on l'a vu avec le fils de François Mitterrand, on le voit avec la fille de Jacques Delors (Martine Aubry, NDLR), on le voit avec celle de Jean-Marie Le Pen. Le suffrage universel donne à chacun la légitimité de s'exprimer", a dit François Fillon.
-"Je trouve formidable que quelqu'un de jeune et engagé puisse avoir l'ambition de diriger un établissement public de cette nature", Laurence Parisot (Présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef).
-"Est-ce qu'il faut attendre pour mériter d'occuper des fonctions quand les électeurs vous élisent d'avoir 60 ou 70 ans? Tout cela est absurde", Henri Guaino (conseiller de Nicolas Sarkozy).
-"Ce débat est à la fois excessif et amnésique". "Excessif parce que Jean Sarkozy est légitime. Il est conseiller général, élu au suffrage universel, président de sa majorité. Amnésique aussi : est-ce que vous vous voyez lancer le même débat sur Martine Aubry, la fille de Jacques Delors?", Jean-François Copé (président du groupe UMP à l'Assemblée).
- "collusion d'intérêts entre la gauche et une certaine presse".
"J'ai le sentiment (...) que nous avons de nouveau affaire à une chasse à l'homme. Après Frédéric Mitterrand, il faut abattre Jean Sarkozy. Qui sera le prochain sur la liste?", s'est interrogé sur LCI le ministre de l'Education nationale et porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.
- "Tout ce qui donne en pâture une personne, sans fondement, de façon excessive, ce n'est jamais bien",
Nicolas SARKOZY.
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