Pendant que le PS se déchire en Languedoc-Roussillon , l'UMP se rassemble en Auvergne.
A six jours du premier tour, François FILLON était entouré de quatre de ses ministres: Alain Marleix, secrétaire d'Etat aux collectivités et tête des listes UMP d'Auvergne, Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, tête de liste dans le Puy-de-Dôme, Laurent Wauquiez, ministre de l'Emploi, et Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Justice.
"Malgré les difficultés de la tâche et de la crise économique et financière mondiale qui s'est abattue sur notre pays, je peux vous regardez dans les yeux: nous avons respecté tous les engagements de la campagne présidentielle", a-t-il lancé dans la Grande Halle d'Auvergne.
Il a énuméré, à l'appui, l'autonomie des universités, la réforme des régimes spéciaux de retraite, la défiscalisation des donations, les peines planchers et le Revenu de solidarité active (RSA).
"Et tout cela n'a été possible que parce qu'il y a au sommet de l'Etat un homme décidé qui ne fuit pas ses responsabilités", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a cité la France comme le meilleur exemple européen de sortie de crise et vanté les bienfaits du plan de relance engagé par le gouvernement.
"En 2010, nous aurons la croissance la plus élevée de l'Union européenne. Plus 1,4%, c'est le résultat du travail des français mais aussi du plan de relance: 33 milliards d'euros ont été réinjectés dans l'économie, ce qui a permis de sauver l'industrie automobile", a-t-il affirmé.
DÉNONCIATION DES 35 HEURES
Il n'a pas ménagé ses critiques envers Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste.
"Madame Aubry veut faire des régions des contre-pouvoirs, alors que ces dernières devraient plutôt accompagner les réformes de l'Etat", a affirmé le Premier ministre.
"Madame Aubry critique notre politique, mais je veux bien qu'on fasse des comparaisons: on est sorti les premiers de la récession", a-t-il dit en évoquant l'épisode des 35 heures.
"La décision la plus grave qui ait été prise ces dernières années, elle est de sa responsabilité, ce sont les 35 heures", a-t-il lancé sous les applaudissements de la salle.
"Quand les Allemands ont décidé de maîtriser le coût du travail, nous on l'a augmenté et l'Allemagne a pris des parts de marché partout. C'est ainsi qu'on a perdu 500.000 emploi et c'est de la responsabilité des 35 heures, elle n'a donc pas de leçons à donner sur notre politique industrielle."
De même, sur la crise que traverse le monde de l'agriculture, François Fillon a jugé que "celle qui a fait les 35 heures est mal placée pour se faire l'avocate de ceux qui travaillent 75 heures par semaine dans leurs exploitations".
Au terme d'un discours de plus de 40 minutes, débordant largement les 20 minutes qui lui étaient imparties, François Fillon a conclu que "les sondages ne sont pas les urnes" et a appelé à la mobilisation.
François Fillon sera mardi 9 mars l’invité du journal télévisé de 20 heures de France 2
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