Jean Sarkozy est élu au premier tour conseiller général UMP du canton sud de Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine. Portrait.
Il y a peu de temps encore, Jean Sarkozy se faisait discret. Fuyant les caméras, le fils du président de la République certifiait qu'il n'avait "rien à dire". Il se présentait alors comme un "simple militant" soutenant le candidat UMP, David Martinon. Jean avait été appelé à la rescousse par son père pour devenir la caution neuilléenne du candidat Martinon.
Sur les marchés de Neuilly, le jeune homme de 22 ans joue de son charme et des méthodes politiques empruntées à son père : aisance, sourire et son fameux "faites-nous confiance". Fin janvier, à la rencontre des électeurs, il explique "faire campagne depuis l'âge de trois ans" (1). La politique comme seconde nature. Tel père, tel fils.
Étudiant en droit (comme son père), Jean est également un passionné de théâtre. Il prend d'ailleurs des cours chez Jean-Laurent Cochet, l'homme qui a découvert Gérard Depardieu, Daniel Auteuil ou encore Isabelle Huppert. L'été dernier, il est monté sur les planches avec sa troupe, dans l'ouest de la France. En octobre 2007, Le Parisien annonce même sa présence dans la comédie de boulevard Oscar aux côtés d'une... fille de Bernard Tapie. Information finalement démentie par le fils du chef de l'État qui assure vouloir s'investir "à fond" dans la campagne des municipales.
Le cadet de Nicolas Sarkozy s'est-il pris au jeu de la politique ? Assurément. Ces derniers mois, Jean multiplie les réunions d'appartement, tient la permanence au local de l'UMP le samedi, distribue les tracts et se charge de mobiliser la jeunesse dorée autour du candidat "David". Tant et si bien que David Martinon loue à l'époque "l'entousiasme" du jeune homme, soulignant que le fils a "le magnétisme du père".
Courtisé, Jean Sarkozy se prête au jeu des caméras et répond aux questions, tel un candidat en campagne. Avec un vocabulaire qui fait irrésistiblement penser au père. "Neuilly est une ville qui a une personnalité très forte, c'est la raison pour laquelle elle demande des gens qui lui sont attachés profondément, qu'elle connaît, dans lesquels elle a confiance." Dans le fief paternel, où Nicolas Sarkozy a conquis la mairie à 28 ans, Jean semble bien décidé à se faire un prénom.
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