PARIS (AFP) — Les dirigeants de l'UMP à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Marie-Cécile Ménard et Arnaud Teullé, ainsi que le fils cadet du président de la République, Jean Sarkozy, ont annoncé dimanche qu'ils faisaient leur propre "liste de rassemblement" pour les élections municipales en raison de "désaccords majeurs" avec le candidat David Martinon.
"Nous avons décidé de conduire la liste de rassemblement pour les élections municipales a Neuilly, afin de faire cesser les divergences au sein de la majorité présidentielle sur notre commune", déclarent-ils dans un communiqué à l'AFP.
Signé par MM. Teullé et Sarkozy et par Mme Ménard, ce texte a été envoyé depuis le mail de Jean Sarkozy.
Interrogée par l'AFP, Mme Ménard a authentifié ce courriel.
"Cette décision résulte d'un certain nombre de désaccords majeurs avec David Martinon", tête de liste UMP à Neuilly, soulignent-ils.
"De très nombreux Neuilléens nous demandent de réagir et de travailler ensemble pour notre ville. Dans ce nouveau contexte politique, nous appelons au plus large rassemblement", ajoutent les trois signataires.
Ni M. Martinon, ni son entourage n'étaient joignables à la mi-journée pour réagir.
David Martinon, porte-parole du président Nicolas Sarkozy, "se maintient" comme tête de liste UMP aux municipales à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et "sa campagne suit normalement son cours", avait annoncé peu avant son directeur de campagne Olivier Babeau.
"Bien sûr que David Martinon se maintient comme tête de liste à Neuilly", avait précisé M. Babeau, interrogé au téléphone par l'AFP sur la décision prise par le candidat après que Le Figaro eut évoqué samedi son possible retrait de la course en raison d'un sondage confidentiel défavorable.
"Le programme de la campagne ne change pas. Elle suit normalement son cours. Il était ce matin en petit-déjeuner d'appartement avec des Neuilléens" et "pourrait" se rendre sur les marchés de la ville en cours de matinée, avait ajouté le directeur de campagne.
Alors que la candidature de M. Martinon -accusé par ses adversaires de droite comme de gauche d'être un "parachuté"- est de plus en contestée localement, un "confidentiel" intitulé "Neuilly: Martinon vers la sortie" et publié samedi dans Le Figaro avait mis le feu aux poudres samedi dans l'ancien fief de Nicolas Sarkozy, maire de la ville entre 1983 et 2002.
Le quotidien y évoquait un sondage secret prévoyant "la défaite" de M. Martinon, crédité de seulement "40% des voix" face à son principal adversaire, le divers droite Jean-Christophe Fromantin (45%), bien implanté à Neuilly.
Selon Le Figaro, "Nicolas Sarkozy n'a guère d'autre choix que de sortir Martinon et de le remplacer par la numéro deux de sa liste, Marie-Cécile Ménard", qui a déjà hérité du siège de conseiller général du chef de l'Etat.
Tout au long de la journée de samedi, M. Martinon et son entourage avaient refusé de faire le moindre commentaire. Après avoir convoqué une conférence de presse pour le début de l'après-midi à son QG de campagne, le candidat l'avait finalement annulée à la dernière minute.
M. Martinon a rencontré des difficultés dès le début de sa campagne, avec un bizutage des Neuilléens, des "Martinon non non" l'ayant accueilli dans les rangs mêmes de l'UMP. Le fils cadet du président, Jean, est venu à sa rescousse il y a quelques semaines, menant campagne à ses côtés.
Mme Ménard avait, elle, "tenu à préciser" à l'AFP qu'elle n'avait "aucune responsabilité dans la commande et la divulgation de quelque sondage que ce soit" et qu'elle "reste loyale" à la tête de liste, sans pour autant citer son nom...
Un petit mot de soutien de "camarades" du sud du département, en ce moment sans doute très pénible pour vous. Courage !
Sébastien
Jeunes UMP de Bourg-la-Reine
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Rédigé par : sébastien | 12 février 2008 à 14:35