Vingt-six élus centristes, dont les ministres François Sauvadet et Maurice Leroy ainsi que des dirigeants du Nouveau centre et du Parti radical apportent vendredi leur soutien à Nicolas Sarkozy, jugeant que "la place du centre est (à ses) côtés", dans une tribune publiée sur Lemonde.fr.
Parmi les signataires figurent aussi André Rossinot, président d'honneur du PR, Jean-Marie Bockel et Hervé de Charette, présidents de la Gauche moderne et de la Convention démocrate, une vingtaine de parlementaires dont les députés André Santini (NC), Yves Jégo (PR), Jean-Christophe Lagarde (NC) et le sénateur de Paris, Yves Pozzo di Borgo, qui avait soutenu François Bayrou au premier tour.
"Centristes, par delà les étiquettes et nos engagements d'hier, nous avons en commun le partage d'un idéal politique où libertés et responsabilités se répondent et se conjuguent, un idéal où compte plus que tout la nécessité de poser sur la réalité un regard et un discours de vérité", expliquent ces élus.
"Ces valeurs et notre idéal, nous ne les retrouvons pas dans le projet de François Hollande. Avec ses emplois jeunes et ses créations de postes de fonctionnaires, c'est un triste décalque de celui qu'avaient défendu Ségolène Royal hier et Lionel Jospin avant-hier. Il a déjà par deux fois été écarté par les Français et nul ne peut douter qu'il fait dès à présent le lit de nos difficultés de demain", font-ils valoir.
"Depuis cinq ans, nous avons porté nos valeurs au sein de la majorité présidentielle, autour de Nicolas Sarkozy", soulignent les signataires de la tribune en rappelant leur combat pour "la règle d'or", "la justice et l'équité face à l'impôt" ou "une Europe plus intégrée". "A l'heure des choix, c'est donc avec l'ambition de voir la France au rendez-vous de la vérité et du courage que nous appelons tous ceux qui partagent nos valeurs à apporter leur soutien à Nicolas Sarkozy, là est leur place car telles sont nos valeurs", concluent-ils
L'ancien chef de l'Etat Valéry Giscard d'Estaing assure dans une interview au Parisien publiée jeudi qu'il votera pour Nicolas Sarkozy au second tour, estimant que l'élection de François Hollande exposerait la France à des "manoeuvres du milieu de la spéculation internationale".
"Je voterai pour Nicolas Sarkozy", affirme VGE, estimant que les électeurs ont le choix entre "la facilité ou le redressement".
"Une politique de facilité", supposée selon lui être incarnée par le candidat socialiste, "nous conduirait à l'aventure" et "nous exposerait à des manoeuvres du milieu de la spéculation internationale", juge l'ancien président.
M. Giscard d'Estaing considère que Nicolas Sarkozy "est le plus crédible pour redresser le pays" et que "les dernières décisions qu'il a prises permettent d'espérer que nous sortirons de la crise".
La question n'est pas de savoir qui l'emportera en mai 2012.
On a longtemps été convaincu dur comme fer que ce serait M. Strauss-Kahn.
On a pu croire que ce serait Mme Aubry.
On a même pu imaginer que, par un coup du sort, ce serait Mme Le Pen.
Il n'est pas tout à fait exclu que M. Bayrou, M. Mélenchon, M. Montebourg se soient monté le bourrichon jusqu'à se persuader de leur chance de l'emporter. Tout sauf Sarkozy.
N'importe qui sauf Sarkozy. Ce sera M. Hollande. François Hollande est un parfait honnête homme. Il est intelligent, charmant, cultivé et même spirituel.
Il y a chez cet homme-là un mélange de doux rêveur et de professeur Nimbus égaré dans la politique qui le rend sympathique.
Il est mondialement connu en Corrèze.
Ce n'est pas lui qui irait courir les établissements de luxe sur les Champs-Élysées, ni les suites des grands hôtels à New York ou à Lille, ni les yachts des milliardaires.
Il ferait, je le dis sans affectation et sans crainte, un excellent président de la IVe République. Ou plutôt de la IIIe.
Par temps calme et sans nuages. Il n'est jamais trop bas. Mais pas non plus trop haut.
C'est une espèce d'entre-deux : un pis-aller historique.
Ce n'est pas Mitterrand : ce serait plutôt Guy Mollet. Ce n'est pas Jaurès ni Léon Blum : c'est Albert Lebrun. Ce n'est pas Clemenceau : c'est Deschanel.
Il parle un joli français. Et sa syntaxe est impeccable. On pourrait peut-être l'élire à l'Académie française. Ce serait très bien. Mais en aucun cas à la tête de la Ve République, par gros temps et avis de tempête.
C'est vrai : Sarkozy en a trop fait. Hollande, c'est l'inverse. Car n'avoir rien fait est un immense avantage, mais il ne faut pas en abuser. Il n'est pas exclu, il est même possible ou plus que possible que M. Hollande soit élu en mai prochain président de la République.
C'est qu'à eux deux, M. Hollande et le PS, qui sont assez loin d'être d'accord entre eux - je ne parle même pas de M. Mélenchon ni de Mme Joly dont ils ont absolument besoin pour gagner et dont les idées sont radicalement opposées à celles de M. Hollande -, ont des arguments de poids : la retraite à 60 ans (quand la durée de vie ne cesse de s'allonger), 60 000 nouveaux fonctionnaires (quand il s'agit surtout de réduire les dépenses publiques), 30 % de baisse sur les traitements du président et des ministres (même M. Jean-Marie Le Pen, de glorieuse mémoire, n'a jamais osé aller aussi loin dans le populisme et la démagogie).
Avec des atouts comme ceux-là, on a de bonnes chances de gagner.
Aussi n'est-ce pas dans la perspective de l'élection de 2012 que je me situe.
C'est avec le souci du jugement de l'histoire. M. Sarkozy, autant le reconnaître a fait pas mal d'erreurs.
À voir comment se présente la campagne d'un Parti socialiste qui semble n'avoir pas appris grand-chose des leçons de son temps, ce sera bien pire avec lui qu'avec M. Sarkozy. Les déclarations d'intention ne valent rien.
Il faut des exemples vivants.
M. Zapatero, en Espagne, est un homme plus qu'estimable. Il est socialiste. Le chômage en Espagne est plus du double du nôtre.
M. Papandréou en Grèce est socialiste. Est-ce le sort de la Grèce que nous souhaitons pour la France ?
M. Sarkozy a été plus attaqué, plus vilipendé, plus traîné dans la boue qu'aucun dirigeant depuis de longues années.
Il a pourtant maintenu le pays hors de l'eau au cours d'une des pires crises que nous ayons jamais connues.
Il n'est même pas impossible que Mme Merkel et lui aient sauvé l'Europe et l'euro.
Pour affronter le jugement de l'histoire, je choisis le camp, à peu près cohérent, Sarkozy-Fillon-Juppé contre le camp, incohérent jusqu'à l'absurde, Hollande (Hollande président ? On croit rêver, disait Fabius) -Aubry-Joly-Mélenchon.
Bonaparte premier consul prétendait que le seul crime en politique consistait à avoir des ambitions plus hautes que ses capacités.
Je suis sûr que François Hollande lui-même a des cauchemars la nuit à l'idée d'être appelé demain à diriger le pays avec le concours des amis de toutes sortes et étrangement bariolés que lui a réservés le destin.
Je veux bien croire - je n'en suis pas si sûr - que, pour 2012, les dés sont déjà jetés, que les handicaps du président sortant sont bien lourds pour être surmontés, que le retard est trop rude pour être rattrapé.
J'imagine très bien l'explosion d'enthousiasme sur la place de la Bastille ce soir de mai 2012 où l'élection de M. François Hollande à la magistrature suprême sera enfin annoncée.
Je me demande seulement dans quel état sera la France en 2014 ou en 2015.
Le Premier ministre François Fillon a détaillé mercredi 24 août les principales mesures d'économies du plan d'austérité du gouvernement, dont certaines seront examinées par le Parlement dès la session extraordinaire le 6 septembre. Ces mesures devraient rapporter à l'Etat 1 milliard d'euros en 2011 et 11 milliards en 2012, soit 12 milliards au total.
- Hauts revenus / Revenus du capital
Création d'une taxe de 3% sur les revenus du travail et du capital dépassant 500.000 euros par an. Cette taxe prendra fin quand le déficit atteindra 3% du PIB. Mesure complétée d'un relèvement de 12,3% à 13,5% des prélèvements sociaux sur les revenus du capital. Le gain attendu pour les caisses de l'Etat en 2012 est environ 200 millions d'euros
- Heures supplémentaires
Les salariés continueront à bénéficier des abattements sur les heures sup' mais elles seront intégrées dans le calcul des allégements généraux de charges pour "limiter les effets d'aubaine et d'optimisation pour les entreprises". Mesure inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012. 600 millions d'euros escomptés.
- Tabac / Alcool / Boissons sucrées
Hausse des prix du tabac de 6% en 2011 ("quasi immédiate", selon François Fillon) et de 6% en 2012 (600 millions attendus l'an prochain). Hausse de la fiscalité et des prélèvements sociaux sur les alcools forts en 2012 (340 millions) et création l'an prochain d'une taxe sur les boissons sucrées (120 millions)
- Plus-values immobilières
Suppression de l'abattement dérogatoire pour durée de détention sur les plus-values immobilières (hors résidence principale, qui reste exonérée), remplacé par la prise en compte de l'inflation réelle. Gain escompté : 200 millions d'euros en 2011 et 2,2 mds en 2012
- Complémentaire santé
Suppression de l'exonération partielle de taxe spéciale sur les conventions d'assurance pour les contrats solidaires et responsables. Recettes attendues : 1,1 md d'euros en 2012
- Impôts sur les sociétés
Le gouvernement proposera l'harmonisation du report des déficits en matière d'impôts sur les sociétés avec les règles en vigueur en Allemagne. Objectif : rapprocher l'imposition en France et outre-Rhin. Gain attendu en 2012 : 1,5 md d'euros
Hausse de 5% à 10% de la quote-part pour frais et charges appliquée aux plus-values de long terme sur les titres de participation (300 millions d'euros)
- Dépenses de l'Etat
Le Premier ministre annonce un "effort supplémentaire de réduction" des dépenses de l'Etat (crédits "gelés") devant dégager 1 milliard d'euros en 2012
- Niches fiscales
Nouveau coup de rabot de 10%, dans le budget 2012, sur une série de niches fiscales, après celui, du même ordre, du budget 2011. Recettes attendues en 2013
- Parcs à thème (Disney…)
TVA sur les billets d'entrée relevée de 5,5% à 19,6%. Recettes attendues : 90 millions d'euros en année pleine
- Départements d'Outre-Mer
Suppression de l'abattement de 30% sur le bénéfice imposable des entreprises dans les départements d'outre-mer (100 millions)
- CSG
Suppression ou réduction des dérogations en matière de CSG (800 millions)
Sources: Nouvel Obs/AFP
Communiqué de presse de l'Elysée
Sur la proposition du Premier ministre, le Président de la République a mis fin aux fonctions de Mme Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.
Il a nommé :
M. François Baroin ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.
Mme Valérie Pécresse ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat, porte-parole du Gouvernement.
M. François Sauvadet ministre de la Fonction publique.
M. Laurent Wauquiez ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
M. Jean Leonetti ministre auprès du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Affaires européennes.
M. Thierry Mariani ministre auprès de la ministre de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, chargé des Transports.
M. Marc Laffineur secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense et des anciens Combattants.
M. David Douillet secrétaire d'Etat auprès du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Français de l'étranger.
Mme Claude Greff secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, chargée de la Famille.
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