«Il sera réélu, il sera réélu», tel est l'oracle de Bernadette Chirac, qui accompagne Nicolas Sarkozy dans les rues de Guérande, en Loire-Atlantique. «Je suis une militante du sarkozysme», ajoute l'épouse de Jacques Chirac, devenue un infatigable agent électoral du président-candidat. Un peu plus loin dans les rues de la vieille ville fortifiée, Rachida Dati s'égaye devant les badauds qui photographient de tous côtés, Christine Boutin, aussi, relais important en ces terres chrétiennes-démocrates. Et Jean-Louis Borloo, que Nicolas Sarkozy a voulu hier encore mettre en valeur en présentant comme une proposition phare l'une des idées du président du Parti radical.
Mais, avant le discours, le chef de l'État sortant n'a pas résisté aux délices de se réjouir des sondages qui sont meilleurs: «On a commencé à 62-38, ça fait jamais que 9 points de reprise», a-t-il glissé en sortant de chez un marchand de glaces, à propos de l'écart qui s'est aussi resserré dans les intentions de vote du second tour. «Depuis son entrée en campagne, il progresse. Il n'y a pas d'effet Montauban, il y a une hausse continue», plaide à son tour son ami Brice Hortefeux, qui l'accompagne aussi à Nantes. «Une campagne, ce n'est pas un café instantané, c'est une infusion», conclut-il. «Le fait que ça se resserre, malgré la hausse du bloc de gauche grâce à Mélenchon, montre que la dynamique Sarkozy est meilleure que celle de Hollande», ajoute aussi un conseiller.
Quant aux allégations concernant le financement de sa campagne de 2007 par Liliane Bettencourt, qui font la une du journal Le Monde, le président sortant n'a pas voulu commenter sur le fond. Il s'est contenté de faire allusion au Monde «qui fait campagne pour François Hollande». «S'ils font cela, c'est qu'ils doivent être inquiets», a-t-il dit.
Le candidat a ensuite retrouvé, à Nantes, quelque huit mille sympathisants. Il a prononcé un discours conçu pour négocier la sortie du virage brutal causé par le choc de la tuerie de Toulouse, et rassembler «sur un spectre plus large», selon un conseiller. «C'est en se sentant protégée que la société française s'ouvrira davantage au monde», a résumé Nicolas Sarkozy. Il s'est donc dégagé du seul axe de la sécurité, en complétant ses propositions sur l'éducation, déjà dévoilées à Montpellier il y a trois semaines. Il les a présentées comme un élément de l'arsenal protecteur dont doit se doter la «République» pour parer au risque d'un éclatement de la société française. «Si le creuset républicain se remet à fabriquer de l'assimilation (…) alors, il y aura plus de respect et de compréhension.» Assimilation: le mot est choisi par différence avec celui, moins contraignant, d'intégration, et lui permet d'évoquer encore une fois le souvenir lointain «des hussards noirs de la République».
Mardi, il s'est donc fixé l'objectif crucial - qu'il avait sous-estimé jusque-là - de la bataille du primaire. «Plus tôt les problèmes sont repérés et traités, et plus il y a de chances que l'enfant n'accumule pas des retards qui, à la longue, deviennent irrattrapables», a expliqué le président-candidat. «Pour aider ces milliers d'enfants en difficulté qui, faute d'attention, deviennent des enfants en perdition, Jean-Louis Borloo propose de créer des “conseils de soutien” regroupant tous ceux qui peuvent venir au secours des écoliers en très grande difficulté et de leurs parents désemparés», a-t-il annoncé. Il a précisé que ces «conseils» seront dotés «d'une enveloppe de crédits qui leur permettra de financer l'intervention des spécialistes dont l'enfant aura besoin et que sa famille ne pourra pas prendre en charge». Il n'a pas précisé les conditions de financement de ce dispositif.
Mais il a appelé à ce que se soulève «la vague», qui permettra, espère-t-il, de renverser les pronostics...
Source: lefigaro.fr
Grace a son charisme et son programme pour protéger les français, Nicolas SARKOZY impose le tempo de la campagne, le débat. Et le peuple de France le sait sincère. Il mène une campagne de vérité, avec ses convictions et ses propositions et l'opinion publique adhère a ses idées.
A Villepinte, il a lancé l'idée d'une Europe forte dotée d'un vrai pouvoir politique et décisionnel. Après avoir été le premier a réagir aux diverses crises économiques et financières que l'Europe, le monde a connu, il est le seul a pouvoir imposer à nos partenaires européens une protection européenne face à la mondialisation et les pays émergents.
Nicolas SARKOZY propose, décide et agit pour tous les français et le 6 Mai, il sera réélu pour cela.
"Le nouveau sondage Ifop-Fiducial pour Europe 1, Paris-Match et Public Sénat (*) sonne comme un rappel à ceux qui pensaient que le match était plié et pourrait amener à quelques changements tactiques.
A 40 jours du scrutin présidentiel et pour la première fois depuis la déclaration des deux principaux candidats, Nicolas Sarkozy vire en tête au premier tour dans les intentions de vote avec 28,5% (+1,5%) contre 27% (-1,5%) pour son adversaire socialiste".
Le scandale entourant l'affaire DSK précipite le Parti socialiste dans la "tourmente" et la "panique", avec un risque accru de divisions dans le PS, redoutent mercredi les éditorialistes de la presse française.
"A Solferino, le siège parisien du PS, c'est la panique à bord", observe ainsi Jean-Marcel Bouguereau dans La République des Pyrénées. "Tout était bouclé et voilà tout s'effondre, avec des allures de cauchemars", ajoute-t-il.
"Ce cataclysme est un danger pour l'unité" du PS, analyse Didier Louis (Courrier Picard) tandis que Le Figaro évoque dans un article la situation des "socialistes sens dessus dessous", "groggy". "L'histoire du PS est celle de ses divisions" y rappelle Laurent Fabius.
"La plus que probable défection de DSK remet à zéro les compteurs des candidats aux primaires. Et une bonne partie de la stratégie du parti", écrit Olivier Pirot dans La Nouvelle République du Centre Ouest. "Abasourdie par l'arrestation du favori des sondages", Martine Aubry "a vu son château de cartes patiemment érigé depuis de longs mois s'effondrer en un souffle", ajoute le journaliste.
Pour Olivier Picard (Les Dernières nouvelles d'Alsace), "les socialistes s'efforcent bien de montrer un visage uni - ce qui, en soi, est déjà une performance - mais sans pour autant se résigner à fermer la boucherie des primaires, où les crocs des uns et des autres seront d'autant plus affûtés qu'ils auront été aiguisés par la glorieuse incertitude du combat".
Malheureusement, déplore-t-il, "le faire-part de décès, qu'on tarde à lire, est encore un passeport pour un très périlleux voyage au pays des rivalités meurtrières contre lesquelles il n'y pas de loi, de droit, ni de foi."
"Une fois leur deuil fait, les socialistes vont devoir enterrer le spectre de la dispersion des candidatures et de la division" estime François Martin dans le Midi libre.
Mais tout le bénéfice est pour l'Élysée: "l'affaire permet d'estomper l'effet bling-bling d'un Sarkozy dont les défauts apparaissent du coup bien dérisoires", juge l'éditorialiste.
Philippe Waucampt dans Le Républicain Lorrain partage cette analyse: "La contradiction entre le discours moralisateur du PS et le comportement présumé de l'un de ses membres les plus éminents constitue, sur le mode subliminal, un bel argument de campagne du chef de l'Etat", selon l'éditorialiste pour qui "sans bouger ni même s'exprimer sur le sujet, Nicolas Sarkozy profite là d'une pause bienvenue".
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Le candidat N.Sarkozy avait avancé de grandes propositions de réformes. Voici toutes les réformes et actions entreprises,achevées ou adaptés aux circonstances du Président SARKOZY depuis 2 ans:
Institutions
- Le chef de l’Etat est autorisé à s’exprimer devant les parlementaires réunis en Congrès (article 18).
- Le nombre de mandats présidentiels est limité à "deux mandats consécutifs" (article 6).
- Pouvoirs du Parlement renforcés - Nominations aux plus hautes fonctions d'Etat soumises au Parlement (avec la majorité des deux tiers requise pour rejeter le candidat)
- Possibilité de saisine du Conseil constitutionnel par les citoyens (la date n'a pas encore été arrêtée pour l'examen de la loi organique nécessaire à l'adoption de cette réforme)
Gouvernement
Le gouvernement resserré de 15 ministreS. Aujourd'hui, il compte 16 ministres de plein exercice, avec un total de 38 membres, en comptant les 22 secrétaires d'Etat et le Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsch
Fiscalité
- "15 milliards d'allègements fiscaux": probable allusion au paquet fiscal, initialement surévalué, qui représente environ 7,7 milliards
- Bouclier fiscal à 50%
- Large exonération des droits de succession, déduction de l'ISF des sommes investies dans les PME jusqu'à 50.000 euros
Salaires et pouvoir d'achat
- Exonération des heures supplémentaires de cotisations sociales et d'impôts sur le revenu: loi TEPA (travail, emploi, pouvoir d'achat) de l'été 2007
- Loi imposant aux entreprises de négocier sur les salaires (sans obligation de résultats)
- Service minimum dans les transports (loi n'imposant pas de service minimum au sens strict, mais améliorant l'information)
- RSA (revenu de solidarité active) remplaçant le RMI (premiers paiements au 1er juillet)
Emploi et retraites
- Fusion ANPE-Assedic: effective depuis janvier, mise en place modifiée par la hausse du chômage
- Fin des 35 heures: de facto, grâce à l'instauration de grandes facilités de dérogations, durée légale restée à 35 heures
- Alignement de la durée de cotisation des régimes spéciaux sur le régime général
- Non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite
- Contrat unique de travail : la loi a maintenu les CDI, CDD, contrats aidés
Santé et social
- Minimum vieillesse et Allocation adultes handicapés: calendrier de revalorisation de 25% d'ici 2012 (personnes seules pour le minimum vieillesse)
- Réforme de l'hôpital: débats en cours au Parlement sur la loi Bachelot qui incite au regroupement des hôpitaux publics, donne plus de pouvoirs aux directeurs
- Franchises de soins non remboursées dans la limite de 50 euros par an
- Réforme des règles de représentativité syndicale
Education et jeunesse
- Suppression de la carte scolaire: plutôt un assouplissement (liberté de choix, dans la limite des places disponibles et sur critères de dérogation)
- Etudes dirigées dans tous les établissements scolaires: soutien scolaire instauré dans 4.000 écoles élémentaires classées en éducation dite "prioritaire" et dans tous les collèges à la rentrée 2008
- Autonomie pour les universités le souhaitant: loi votée (20 universités sur 83 autonomes depuis le 1er janvier 2009)
- "Tous les jeunes devront avoir un emploi ou suivre une formation qualifiante": plan d'urgence de 1,3 milliard d'euros fin avril 2009 pour l'emploi et la formation de 500.000 moins de 26 ans
Justice
- Conseil supérieur de la magistrature composé majoritairement de non magistrats (pas encore en place, mais réforme du CSM dans la révision constitutionnelle de 2008)
- Mineurs récidivistes de 16 à 18 ans jugés comme des adultes: un nouveau code pénal des mineurs est en projet
- Habeas corpus garantissant que personne ne sera emprisonné sans qu'une juridiction collégiale ne se soit prononcée en audience publique: non, un comité de réflexion a proposé en mars de limiter la durée de détention provisoire et de permettre au mis en examen d'exiger une décision collégiale
- La carte judiciaire a été réformée, permettant de supprimer près de 250 tribunaux
Logement
- Déduction fiscale des intérêts de l'emprunt: adoptée pour une partie des intérêts pour les résidences principales et le locatif neuf
- Développement du crédit hypothécaire: abandonné, la crise ayant montré la fragilité de ce système dans les pays l'utilisant
Immigration
- Création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale
Environnement
- Création d'un ministère du Développement durable
- Le Grenelle de l'environnement a débouché sur des conclusions saluées par les ONG et les premières mesures ont été adoptées dans le budget pour 2009. L'adoption des projets de loi Grenelle est en cours
Europe
- Traité simplifié: processus d'adoption toujours en cours au niveau européen.
Banlieues
- Le plan banlieue qui devait proposer un emploi ou une formation à 250.000 jeunes. En décembre, Nicolas Sarkozy a dû taper du poing sur la table parce que l'application du plan n'allait "pas assez vite".
Afghanistan
- Alors que le candidat Sarkozy se disait favorable au retrait des forces françaises d'Afghanistan, le président a décidé de renforcer la présence militaire de la France dans le pays.
Parachutes dorés
- Les "parachutes dorés" n'ont pas été interdits, mais leur taxation a été renforcée.
Selon une enquête Ifop pour Le Journal du Dimanche, le chef de l’Etat est le plus populaire en début de mandat depuis Charles de Gaulle.
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