Le scandale entourant l'affaire DSK précipite le Parti socialiste dans la "tourmente" et la "panique", avec un risque accru de divisions dans le PS, redoutent mercredi les éditorialistes de la presse française.
"A Solferino, le siège parisien du PS, c'est la panique à bord", observe ainsi Jean-Marcel Bouguereau dans La République des Pyrénées. "Tout était bouclé et voilà tout s'effondre, avec des allures de cauchemars", ajoute-t-il.
"Ce cataclysme est un danger pour l'unité" du PS, analyse Didier Louis (Courrier Picard) tandis que Le Figaro évoque dans un article la situation des "socialistes sens dessus dessous", "groggy". "L'histoire du PS est celle de ses divisions" y rappelle Laurent Fabius.
"La plus que probable défection de DSK remet à zéro les compteurs des candidats aux primaires. Et une bonne partie de la stratégie du parti", écrit Olivier Pirot dans La Nouvelle République du Centre Ouest. "Abasourdie par l'arrestation du favori des sondages", Martine Aubry "a vu son château de cartes patiemment érigé depuis de longs mois s'effondrer en un souffle", ajoute le journaliste.
Pour Olivier Picard (Les Dernières nouvelles d'Alsace), "les socialistes s'efforcent bien de montrer un visage uni - ce qui, en soi, est déjà une performance - mais sans pour autant se résigner à fermer la boucherie des primaires, où les crocs des uns et des autres seront d'autant plus affûtés qu'ils auront été aiguisés par la glorieuse incertitude du combat".
Malheureusement, déplore-t-il, "le faire-part de décès, qu'on tarde à lire, est encore un passeport pour un très périlleux voyage au pays des rivalités meurtrières contre lesquelles il n'y pas de loi, de droit, ni de foi."
"Une fois leur deuil fait, les socialistes vont devoir enterrer le spectre de la dispersion des candidatures et de la division" estime François Martin dans le Midi libre.
Mais tout le bénéfice est pour l'Élysée: "l'affaire permet d'estomper l'effet bling-bling d'un Sarkozy dont les défauts apparaissent du coup bien dérisoires", juge l'éditorialiste.
Philippe Waucampt dans Le Républicain Lorrain partage cette analyse: "La contradiction entre le discours moralisateur du PS et le comportement présumé de l'un de ses membres les plus éminents constitue, sur le mode subliminal, un bel argument de campagne du chef de l'Etat", selon l'éditorialiste pour qui "sans bouger ni même s'exprimer sur le sujet, Nicolas Sarkozy profite là d'une pause bienvenue".
Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés.
Ce n'est pas la première fois qu'on entend ce genre de propos, ni la dernière fois d'ailleurs.
Rédigé par : pierre | 27 juin 2011 à 13:21