Des Bouches du Rhône au Pas de Calais, les affaires socialistes plombent la campagne de François Hollande. Inéluctable retour de bâton pour le parti socialiste qui avait fait de la moralité publique son principal argument de campagne.
Rose Mafia : une épine dans le pied de François Hollande | Atlantico.
Comment le parti socialiste peut-il mettre un département entier en coupe réglée ? Pourquoi l’hypocrisie des éléphants socialistes, qui jouent aux vierges effarouchées, n’est pas crédible ? Dans son livre règlement de comptes, Rose Mafia, Gérard Dalongeville, ancien maire PS d’Hénin-Beaumont nous plonge au cœur d’un « système généralisé de corruption » dont il a longtemps été l’un des rouages.
Comme si rien n’avait changé depuis les années 1990 et que les mœurs politiques, que l’on croyait assainies, restaient dopées aux financements illégaux et aux magouilles en tous genres. Corruption. Emplois fictifs. Enveloppes de liquide. Double facturation. Marchés publics truqués. Gérard Dalongeville dévoile sur 300 pages une liste à la Prévert des turpitudes classiques de la politique à l’ancienne.
Un récit détaillé et précis qui lève un coin de voile sur la gestion locale de l’un des fiefs historiques du Parti socialiste où les collectivités locales servent de vaches à lait pour financer et défendre les intérêts du parti à la rose. Comme ce système de surfacturation « de 10 à 15% » sur la publicité dans les journaux municipaux qui tombe directement dans les caisses du PS et de ses dirigeants.
Un système « pourri jusqu’à la moelle » selon les mots de Gérard Dalongeville (qui en fut toutefois l’un des piliers jusqu’à sa mise en cause par la justice) et qui aurait notamment eu pour véhicule financier deux organismes publics de financement contrôlés par le PS : la Soginorpa et l’Adévia. Deux organismes publics qui viennent de se faire sévèrement épingler par la chambre régionale de la Cour des Comptes, qui cherche notamment à comprendre comment 1,5 million d’euros ont pu disparaître sans justification comptable.
Et Gérard Dalongeville d’aller plus loin et d’évoquer des déplacements de son adjoint au Luxembourg dans le cadre d’un système de financement du Parti socialiste tout en assurant disposer de preuves étayant ses accusations. Il affirme enfin qu’il était impossible que la direction du parti ait ignoré le système mis en place dans sa région.
Selon lui, François Hollande est venu à plusieurs reprises à Hénin-Beaumont le soutenir électoralement alors que le candidat était premier secrétaire du PS… Sans parler de la première secrétaire actuelle du PS, Martine Aubry, qui est l’une des principales élues de la région.
Rose Mafia pose enfin en creux la question de « l’état socialiste » qui pourrait voir le jour après la présidentielle. Déjà à la tête de la quasi-totalité des départements et régions de France, quels contre-pouvoirs pourront s’opposer aux dérives d’un PS en position de monopole qui sera tenté de reproduire à grande échelle les magouilles qui commencent à percer du nord au sud ?
Vingt-six élus centristes, dont les ministres François Sauvadet et Maurice Leroy ainsi que des dirigeants du Nouveau centre et du Parti radical apportent vendredi leur soutien à Nicolas Sarkozy, jugeant que "la place du centre est (à ses) côtés", dans une tribune publiée sur Lemonde.fr.
Parmi les signataires figurent aussi André Rossinot, président d'honneur du PR, Jean-Marie Bockel et Hervé de Charette, présidents de la Gauche moderne et de la Convention démocrate, une vingtaine de parlementaires dont les députés André Santini (NC), Yves Jégo (PR), Jean-Christophe Lagarde (NC) et le sénateur de Paris, Yves Pozzo di Borgo, qui avait soutenu François Bayrou au premier tour.
"Centristes, par delà les étiquettes et nos engagements d'hier, nous avons en commun le partage d'un idéal politique où libertés et responsabilités se répondent et se conjuguent, un idéal où compte plus que tout la nécessité de poser sur la réalité un regard et un discours de vérité", expliquent ces élus.
"Ces valeurs et notre idéal, nous ne les retrouvons pas dans le projet de François Hollande. Avec ses emplois jeunes et ses créations de postes de fonctionnaires, c'est un triste décalque de celui qu'avaient défendu Ségolène Royal hier et Lionel Jospin avant-hier. Il a déjà par deux fois été écarté par les Français et nul ne peut douter qu'il fait dès à présent le lit de nos difficultés de demain", font-ils valoir.
"Depuis cinq ans, nous avons porté nos valeurs au sein de la majorité présidentielle, autour de Nicolas Sarkozy", soulignent les signataires de la tribune en rappelant leur combat pour "la règle d'or", "la justice et l'équité face à l'impôt" ou "une Europe plus intégrée". "A l'heure des choix, c'est donc avec l'ambition de voir la France au rendez-vous de la vérité et du courage que nous appelons tous ceux qui partagent nos valeurs à apporter leur soutien à Nicolas Sarkozy, là est leur place car telles sont nos valeurs", concluent-ils
L'ancien chef de l'Etat Valéry Giscard d'Estaing assure dans une interview au Parisien publiée jeudi qu'il votera pour Nicolas Sarkozy au second tour, estimant que l'élection de François Hollande exposerait la France à des "manoeuvres du milieu de la spéculation internationale".
"Je voterai pour Nicolas Sarkozy", affirme VGE, estimant que les électeurs ont le choix entre "la facilité ou le redressement".
"Une politique de facilité", supposée selon lui être incarnée par le candidat socialiste, "nous conduirait à l'aventure" et "nous exposerait à des manoeuvres du milieu de la spéculation internationale", juge l'ancien président.
M. Giscard d'Estaing considère que Nicolas Sarkozy "est le plus crédible pour redresser le pays" et que "les dernières décisions qu'il a prises permettent d'espérer que nous sortirons de la crise".
La question n'est pas de savoir qui l'emportera en mai 2012.
On a longtemps été convaincu dur comme fer que ce serait M. Strauss-Kahn.
On a pu croire que ce serait Mme Aubry.
On a même pu imaginer que, par un coup du sort, ce serait Mme Le Pen.
Il n'est pas tout à fait exclu que M. Bayrou, M. Mélenchon, M. Montebourg se soient monté le bourrichon jusqu'à se persuader de leur chance de l'emporter. Tout sauf Sarkozy.
N'importe qui sauf Sarkozy. Ce sera M. Hollande. François Hollande est un parfait honnête homme. Il est intelligent, charmant, cultivé et même spirituel.
Il y a chez cet homme-là un mélange de doux rêveur et de professeur Nimbus égaré dans la politique qui le rend sympathique.
Il est mondialement connu en Corrèze.
Ce n'est pas lui qui irait courir les établissements de luxe sur les Champs-Élysées, ni les suites des grands hôtels à New York ou à Lille, ni les yachts des milliardaires.
Il ferait, je le dis sans affectation et sans crainte, un excellent président de la IVe République. Ou plutôt de la IIIe.
Par temps calme et sans nuages. Il n'est jamais trop bas. Mais pas non plus trop haut.
C'est une espèce d'entre-deux : un pis-aller historique.
Ce n'est pas Mitterrand : ce serait plutôt Guy Mollet. Ce n'est pas Jaurès ni Léon Blum : c'est Albert Lebrun. Ce n'est pas Clemenceau : c'est Deschanel.
Il parle un joli français. Et sa syntaxe est impeccable. On pourrait peut-être l'élire à l'Académie française. Ce serait très bien. Mais en aucun cas à la tête de la Ve République, par gros temps et avis de tempête.
C'est vrai : Sarkozy en a trop fait. Hollande, c'est l'inverse. Car n'avoir rien fait est un immense avantage, mais il ne faut pas en abuser. Il n'est pas exclu, il est même possible ou plus que possible que M. Hollande soit élu en mai prochain président de la République.
C'est qu'à eux deux, M. Hollande et le PS, qui sont assez loin d'être d'accord entre eux - je ne parle même pas de M. Mélenchon ni de Mme Joly dont ils ont absolument besoin pour gagner et dont les idées sont radicalement opposées à celles de M. Hollande -, ont des arguments de poids : la retraite à 60 ans (quand la durée de vie ne cesse de s'allonger), 60 000 nouveaux fonctionnaires (quand il s'agit surtout de réduire les dépenses publiques), 30 % de baisse sur les traitements du président et des ministres (même M. Jean-Marie Le Pen, de glorieuse mémoire, n'a jamais osé aller aussi loin dans le populisme et la démagogie).
Avec des atouts comme ceux-là, on a de bonnes chances de gagner.
Aussi n'est-ce pas dans la perspective de l'élection de 2012 que je me situe.
C'est avec le souci du jugement de l'histoire. M. Sarkozy, autant le reconnaître a fait pas mal d'erreurs.
À voir comment se présente la campagne d'un Parti socialiste qui semble n'avoir pas appris grand-chose des leçons de son temps, ce sera bien pire avec lui qu'avec M. Sarkozy. Les déclarations d'intention ne valent rien.
Il faut des exemples vivants.
M. Zapatero, en Espagne, est un homme plus qu'estimable. Il est socialiste. Le chômage en Espagne est plus du double du nôtre.
M. Papandréou en Grèce est socialiste. Est-ce le sort de la Grèce que nous souhaitons pour la France ?
M. Sarkozy a été plus attaqué, plus vilipendé, plus traîné dans la boue qu'aucun dirigeant depuis de longues années.
Il a pourtant maintenu le pays hors de l'eau au cours d'une des pires crises que nous ayons jamais connues.
Il n'est même pas impossible que Mme Merkel et lui aient sauvé l'Europe et l'euro.
Pour affronter le jugement de l'histoire, je choisis le camp, à peu près cohérent, Sarkozy-Fillon-Juppé contre le camp, incohérent jusqu'à l'absurde, Hollande (Hollande président ? On croit rêver, disait Fabius) -Aubry-Joly-Mélenchon.
Bonaparte premier consul prétendait que le seul crime en politique consistait à avoir des ambitions plus hautes que ses capacités.
Je suis sûr que François Hollande lui-même a des cauchemars la nuit à l'idée d'être appelé demain à diriger le pays avec le concours des amis de toutes sortes et étrangement bariolés que lui a réservés le destin.
Je veux bien croire - je n'en suis pas si sûr - que, pour 2012, les dés sont déjà jetés, que les handicaps du président sortant sont bien lourds pour être surmontés, que le retard est trop rude pour être rattrapé.
J'imagine très bien l'explosion d'enthousiasme sur la place de la Bastille ce soir de mai 2012 où l'élection de M. François Hollande à la magistrature suprême sera enfin annoncée.
Je me demande seulement dans quel état sera la France en 2014 ou en 2015.
Avec Jacques Chirac, nous nous sommes engagés dans l’action politique au service de la France. Nous avons travaillé sous son autorité et nous sommes fiers de l’action accomplie, notamment pendant les douze années de sa présidence. Il a conforté la place de la France en Europe et dans le monde. Il s’est battu sans cesse pour la justice sociale et la cohésion nationale, ne craignant jamais de mener les réformes courageuses dont la France avait besoin.
Pour les Français, Jacques Chirac est une référence majeure, celle d’un homme qui a toujours fait passer le sens des valeurs, le rayonnement de la France et le service de ses concitoyens avant les considérations partisanes.
Pour nous, il est un modèle en même temps qu’un ami.
Nous sommes peinés de constater que certains instrumentalisent l’aura du Président Chirac dans le cadre de cette campagne présidentielle, lui faisant dire ce qu’il ne dit pas.
Nous qui avons été ses Premiers ministres, ses ministres, ses soutiens les plus engagés, nous qui sommes parmi ses compagnons les plus fidèles et qui avons pour point commun d’avoir mené avec lui les plus belles batailles, nous sommes totalement mobilisés pour la victoire de Nicolas Sarkozy. Parce que Nicolas Sarkozy est le seul qui permettra à la France de garder la maîtrise de son destin dans le nouveau monde en train de naître. Parce que Nicolas Sarkozy, par son volontarisme et son audace, par son ambition pour la France, s’inscrit dans la continuité des grands présidents de la Vème République.
Alain Juppé,
Ministre d’Etat et ancien Premier ministre de Jacques Chirac
Jean-Pierre Raffarin, Premier vice-président du conseil national de l’UMP et
ancien Premier ministre de Jacques Chirac
Michèle Alliot-Marie, Vice-présidente du Conseil national de l’UMP et ancien ministre de Jacques Chirac
Bernard Accoyer, Président de l’Assemblée nationale
François Baroin, Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie et ancien ministre de Jacques Chirac
Christian Jacob, Président du groupe des députés UMP à l’Assemblée nationale et ancien ministre de Jacques Chirac
Philippe Briand, Questeur de l’Assemblée nationale et ancien secrétaire d’Etat de Jacques Chirac
enaud Muselier, Député des Bouches-du-Rhône et ancien secrétaire d’Etat de Jacques Chirac
Jacques Toubon, Ancien secrétaire général du RPR et ancien ministre de Jacques Chirac
Jean-François Copé, Secrétaire général de l’UMP et ancien ministre de Jacques Chirac
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